Les mineurs.

Mesure du grisou à l'aide de la lampe à flamme de sécurité.

Aquarelle 40x50

Comme le plat pays de Pierre Bachelet, la région stéphanoise est une terre de charbon où des hommes ont travaillé durement pendant de nombreuses décennies. Au gré de terribles accidents (souvent dus au grisou), beaucoup ont payé de leurs vies leur attachement à ce métier exigeant. Ils ont marqué de leurs empreintes cette région ouvrière et ont transmis à toute une population un esprit de courage, de solidarité, de fraternité et d'humilité.

Le grisou est composé entre 95 et 99% de méthane, or le méthane est un gaz extrêmement combustible. Il suffisait qu'un piqueur atteigne une poche de ce gaz et le contact avec la flamme des lampes à pétrole provoquait l'explosion. Canalisé par les veines de charbon, elle semait la mort partout par son souffle  puissant.

Tout au long de l'exploitation des bassins de la Loire, 1214 mineurs sont morts à cause des coups de grisou. L'accident le plus meurtrier s'est produit le 3 juillet 1889 au puits Verpilleux à St ETIENNE où l'on a compté  207 morts.

Le soutireur Aquarelle 30x40

La difficulté de l'exploitation d'une mine provient de la disposition très variée des filons souterrains: certains horizontaux, d'autres inclinés vers le haut ou vers le bas.

Le mineur doit faire face à tous ces cas de figure et doit extraire le minerai dans n'importe quelle condition: debout, couché, souvent dans des positions difficiles pour manier le pic.

Le piqueur Aquarelle 30x50

Au début, le seul outil était le pic à charbon (ou la rivelaine) qui permettait de creuser des entailles qui faciliteraient la fragmentation du massif. Ensuite on utilisait des coins que l'on enfonçait à la masse pour détacher la houille que l'on voulait arracher au massif.

Enfin, à l'aide de la barre à mine, on disloquait les blocs déjà ébranlés. Avec cet outillage, un piqueur costaud produisait 40 bennes de 70 kg par jour.

Les premiers essais d'abattage au marteau piqueur datent de 1906.

Au début, certains mineurs refusèrent de s'en servir à cause de leur bruit qui les empêchaient d'entendre les signaux et les commandements, et surtout d'entendre les craquements du boisage.

Retour au jour : Aquarelle 40x50

"Leurs silhouettes étaient inattendues. L'épaisse couche de poussière noire qui recouvrait leurs visages, en avivant l'éclat de leurs regards, le carmin de leurs lèvres et le nacre de leurs dentures, leur donnait un air inquiétant.

Ils passaient silencieux et las, le dos légèrement voûté, comme s'ils sentaient sur leurs épaules le poids des grandes profondeurs dans lesquelles ils venaient de travailler."